Le Yaoi : Shojo ou Hentai?

Publié le par Pauvre disciple en mal de reconnaissance

 

 

 

    Yaoi, un mot qui a priori ne veut rien dire (vu qu’il est fait à partir des premières lettres d’une phrase, mais nous en reparlerons) mais qui pour les initié(e)s est synonyme de rêve et surtout de corps masculins magnifiques. Le yaoi met en scène de beaux jeunes hommes - que nous appellerons bishonen - qui, pour tout un tas de bonnes raisons, finissent indubitablement par tomber amoureux d’autres beaux jeunes hommes. Voila en gros ce qu’est le yaoi. Mais il faut l’avouer, ce n’est pas une définition qui va chercher loin. Il ne peut pas y avoir si peu de contenu dans le yaoi ; il doit y avoir quelque chose que l’on ne voit pas du premier coup d’œil : c’est pourquoi je fais cet article, pour me permettre de m’ouvrir les yeux au yaoi. Mais attention, le résultat ne sera peut être pas celui escompté, vous voila prévenus.

 

 

 

 

 

            

    Selon certaines sources, le mot yaoi viendrait d’une phrase japonaise : YAma nashi, Ochi nashi, Imi nashi qui en gros voudrait dire aucune histoire, aucun sujet et aucun sens. Voila qui est encourageant. Mais bon en même temps, on peut aussi dire ça de pas mal de shojo. Donc ne nous arrêtons pas là. Selon d’autres sources, ce mot proviendrait d’une autre phrase japonaise : YAmete, Oshiri ga Itai ! qui celle-ci voudrait dire « arrête, j’ai mal au cul ! ». Voila une jolie définition du yaoi. N’empêche que dans cette simple phrase, on retrouve toute la profondeur du yaoi (oh pardon excusez moi, je n’avais pas vu le jeu de mot ! narf !) on retrouve aussi les relations homosexuelles et le manque significatif d’histoire. Mais ne soyons pas si pessimistes, il existe aussi des yaoi narrant une histoire qui tient debout. Par exemple, Gravitation. Il s’agit là d’un manga de Maki Murakami traitant de la relation qu’entretiennent un jeune chanteur qui tente de percer dans le monde de la musique et un bel écrivain qui a un penchant pour les jeunes hommes. Nous pouvons alors voir un exemple d’une jolie histoire romantique mais pas très profonde, comme de nombreux shojo soyons honnêtes. Mais ce ne sont pas les plus nombreux, il ne faut pas se voiler la face, le plus souvent, nous assistons à un scénario minimal servant d’excuse pour une partie de jambes en l’air pour deux beaux mâles en manque d’amour. Moi franchement, je trouve que cette définition correspond beaucoup à ce que l’on dit des films porno non ? Mais bon, le yaoi est un genre à part entière. On le regroupe souvent avec le shojo, mais dans certains cas (en fait le plus souvent), je trouve qu’il se rapproche plus du hentai. Or nous entrons dans le cœur du problème. Le yaoi est le plus souvent dédié à un public féminin. Or il est mal vu pour une femme (surtout nippone) de lire du hentai qui est plus créé pour un public masculin. Donc finalement, le yaoi ne serait qu’un autre nom pour montrer du sexe aux jeunes femmes. Mais on trouve aussi une espèce light du yaoi : les shonen ai. Pour moi, c’est du yaoi auquel on a enlevé les scènes trop hard pour ne conserver que les histoires d’amour qui le plus souvent ne sont que suggérées par quelques gestes. Mais il arrive aussi que les héros d’une série jouent les amoureux pour faire bien auprès des filles et pour s’amuser tout en gardant à l’esprit qu’ils aiment les filles. On retrouve cette mise en scène dans le manga Araiso de Kazuya Minekura, l’auteur de Saiyuki, où les deux héros font semblant de se porter des sentiments amoureux et se font des mamours devant les autres étudiants pour faire les intéressants.

   

    Mais encore une fois je me reprends pour trouver des bons côtés au yaoi… Dans les yaoi de la première catégorie (ceux avec une histoire !) on peut trouver de grandes similitudes avec les shojo. La psychologie des personnages est souvent très étudiée. Il arrive que le héros soit homosexuel par horreur des femmes qui l’ont fait souffrir, ou bien par esprit de contradiction, ou simplement poussé par un fort sentiment amoureux pour un homme. Mais c’est là qu’arrive un des grands arguments : le plus souvent, l’homme tombant amoureux n’imagine pas être homosexuel vu qu’il n’aime qu’un homme et ne pense absolument pas pouvoir tomber amoureux de quelqu’un d’autre. Bon je sais je ne suis pas claire, mais j’espère que vous m’aurez compris.

 

 

 

 

     On trouve surtout les yaoi sur Internet  et ils sont souvent faits par des amateurs. Mais les meilleurs sont publiés et ceux qui ont beaucoup de succès peuvent même être représentés en anime comme Gravitation. Mais le yaoi est un vrai phénomène de société au Japon, mais aussi dans le reste du monde. Un exemple du développement du yaoi est le nombre délirant de fanzines créés sur ce thème. De plus, le yaoi touche aussi des sujets qui n’étaient pas créés dans ce but à la base. Ici, nous retiendrons Harry Potter qui est une source infinie de Yaoi sur Internet. Essayez d’aller voir, et peut être serez-vous aussi atterrés que moi de voir que Harry fait des choses pas très catholiques avec Drago ou même Rogue.

 

  

    Il me semble que j’ai fait le tour du sujet. Du moins de mon point de vue. Je sais, j’ai été très critique dans cet article et vous m’en voyez navrée, je voulais m’ouvrir au yaoi et je n’ai pu qu’écrire une longue diatribe sur ce sujet. Je m’en excuse pour les fans de yaoi qui liront cet article pardon encore. Mais ne m’en voulez pas, je suis un cas désespéré.

   

 

 

Publié dans Manga papier

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N
Techniquement, le pendant gay du hentaï est le sabu, où, au lieu de voir des jeunes femmes à gros seins giclant de lait, on voit des hommes baraqués à gros sexe giclant de lait...ance. En général, les scénarios des deux genres sont aussi (peu) développés l'un que l'autre. A noter que le sabu est réellement un manga gay, dans le sens où il est destiné à un public d'hommes gays, comme le hentaï cible un public d'hommes hétéros. Le yaoi est au contraire destiné à un public de femmes hétéros. D'ailleurs, il est plus exact de parler de boy's love pour désigner l'ensemble du genre, car, au Japon, le yaoi désigne les mangas "d'amour entre garçons" montrant obligatoirement des scènes de relations sexuelles. Tous les mangas qu'on nomme "yaoi" en Europe n'en contiennent pas. Mais il est vrai qu'on parle plus de shonen-ai en Europe lorsqu'il y a histoire d'amour entre hommes sans scène explicite. Cependant, le terme shonen-ai n'est apparemment plus utilisé au Japon. J'aime bien les titres que tu as donnés, Anatahito, sauf Rules que je ne connais pas. Il faudra que j'essaie. J'avais bien aimé Last Client aussi. Viewfinder m'a un peu écoeuré à la longue (sans doute le fait qu'on en voit partout et tout le temps, du même auteur je préfère Crimson Spell). J'ai feuilleté Okane ga Nai, mais la voix du uke dans l'anime fait penser à celle d'un gosse du douze ans. Alors, les scènes explicites de l'anime, je les passe plutôt en avance rapide... Mon préféré en matière de yaoi est en fait un boy's love (ou shonen-ai). Mais il est vrai que le porno n'est pas la raison principale de mon goût pour le boy's love/yaoi, donc il doit me manquer certaines références.  Ma préférence va donc à Ja-dou, de Mamiya Oki. Un (bon) scénario dans un monde médiéval-fantastique, de beaux personnages (une manière de dessiner que j'adore), des scènes osées sous-entendues (ou à peine plus), mais pas de publication en France malheureusement. Du même auteur, j'aime aussi beaucoup Vartrag's Tales, inspiré de légendes allemandes. Je conseillerais aussi tous les mangas de Naono Boura, surtout si on a envie de lire du yaoi avec des hommes qui ne ressemblent pas à des ados avec une petite histoire autour (j'en ai trouvé pas mal d'amusantes et d'assez originales).
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A
Salut!en tant qu'amatrice de (bon) yaoi, je vouais aussi donner mon avis sur la question: je crois qu'on peut dire qu'il y a dans le yaoi en soit un côté hentai franchement porno et sans histoire véritable, dont je ne suis pas trop fane. Mais d'autres fois, on a droit à de très belles histoires, très recherchées sur le plan psychologique, avec en prime des moments érotiques entre des mecs canon (bah oui quand même^^). En plus le fait que le yaoi parle de relations homosexuelles place les personnages dans une situation de départ difficile, et d'une part c'est très rmantique (amour impossible) et d'autre part  ça donne lieu à pas mal de réflexions sur le regard des autres, la société, etc...Comme exemple bien sûr il y a le magnifique New York New York! Mais aussi Rules, Love Mode, et en plus chaud mais tjrs avec un très bon scénario Haru Wo Daiteita... pour ne cite qu'eux.Cela dit pour les âmes sensibles (dont je fais partie!), il faut être vigilant parceque parfois on peut tomber sur des trucs choquants et très très hard.. donc tjrs bien lire le résumé avant je vous le conseille :)
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E
Madame la déesse, je vois que vous connaissez parfaitement le sujet que vous abordez contrairement au divaguation de Natth qui pense qu'un pénis dans un anus est la sacro sainte voie du yaoi! Soyons clair! Le yaoi, c'est du porno gay! Et si madame 2e disciple préfère bien voir de beaux corps masculins dénudés à la place de seins abusément gros giclant de lait pendant un orgasme, c'est bel et bien la preuve notoire qu'elle est hétérosexuelle. Sinon elle lirait du yuri! Le yaoi n'a pur pour seul but, comme le hentai, de montrer des scènes de sexe entre deux hommes! Référencer moi le nombre de yaoi qui n'ont pas le même type de scénarios? Les plus originaux au scénarios plus fouillé que les habituels lyvéens qui se découvrent leur sexualité mutuellement sont bien Last client, Viewfinder, Denkou sekka boys ou Okane ga nai. Pour ne citer que ceux là! Et pas la peine de venir me dire que je ne connais rien au yaoi, j'ai 500 Go de manga Yoi, 500 Go de film yaoi (anime et live et je vous garantie que c'est du porno et pas le dernier "Autant en emporte le vent" version homo!) et 300Go de jeux vidéo et autres  (art book, etc) ! Se la jouer, je suis très ouverte (oops! ) parce que je mate deux hommes sui s'en*********, je trouve ça pathétique et surtout de jouer la cruche qui se dit homosexuelle parce qu'elle aime lire du yaoi. Si elles l'étaient, elles liraient du yuri, comme Maria-sama ga miteru! Et ne se pameraient pas devant le corps d'Apollon qui s'emboitent! Et, cher auteur pretresse, il y a aussi, en plus des fanzines et autres doujinshi, des fictions (avec des auteurs qui passent leur temps a mettre en garde "Attention yaoi! lemon!") dont certaines valent le détour et d'autres qui ne sont que des récits érotiquees de parties de jambes en l'air! Mais ça reste aussi du goût de chacun(e)!
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N
C\\\'est dommage que tu aies écrit un article en te renseignant aussi peu sur le sujet que tu traites. Autant ne rien écrire si le yaoi ne te motive pas, parce que là malheureusement on n\\\'apprend pas grand chose... Enfin, il n\\\'y a pas de quoi s\\\'énerver non plus, si tu n\\\'y connais rien il est normal que tu ne trouves pas de raisons d\\\'aimer.Je te conseillerais juste de jeter un coup d\\\'oeil sur l\\\'ensemble des mangas yaoi parus en France, même (surtout?) sur les plus anciens (Zetsuai, New-York New-York), de faire quelques recherches Google pour mieux cerner le genre (genre "yaoi définition") et, si tu n\\\'es pas trop effrayé(e), de t\\\'aventurer sur les forums de discussion. Et aussi de ne pas oublier que le yaoi ne se limite pas fort heureusement à ce qu\\\'on trouve en France, ni à un seul média...
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Lol, je viens de cocher 'se souvenir de moi'...a quoi ca sert?? j'espère que vous m'avez pas oublié!! >_< Je pense que cet article était de toute façon un manière de me provoquer et me pousser a laisser un commentaire (sachez que je lis tous les articles avec attention et que j'adore!). Je suis une grande fan de manga en général et de yaoi en général aussi (dans les mangas, doujinshis et fanfictions...). Que peut-on dire à toi première disciple? t'aurai pas une dent contre le yaoi? Il me semble me souvenir de shojos (acheté dans le commerce en plus!) bien pire dans la niaiserie et l'absence d'histoire que certains yaoi!! Meme si j'avoue que le yaoi manque souvent d'intrigue (pléonasme lol) , je me dois d'insister sur ce qui m'intéresse le plus : LE DESSIN !! Le yaoi m'intéresse énormément pour le dessin de males splendides et dénudés qu'il me propose (alors que les filles a gros seins du hentai m 'ennuient énormément et que les gamines en uniforme d'écolière des shojos me donnent envie de me frapper la tête contre un mur !). Donc j'assume tout a fait! J'aime le yaoi, je suis une perverse et je compte bien continuer à en lire (et tenter de te convertir! sachant que la grande déesse est déjà presque de mon coté et laisse un article auquel j'adhère!)!<br /> donc je ne désespère pas sur ton cas désespéré lol!
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